En 2022, le nombre de transactions immobilières a dépassé le million, selon un bilan publié par la Fédération nationale de l'immobilier (FNAIM). comparé à l’année 2021, on observe une baisse de 6,5%. Du côté des prix, à partir de l’été 2022, nous avons pu observer le début d’une baisse qui devrait reculer de 5% à 10% cette année.
La forte inflation qui a marqué l’année 2022, en atteignant 6,2% en décembre dernier, explique cette hausse des prix ayant des conséquences pesant sur le marché de l’immobilier. La première étant les entreprises qui supportent la hausse de leurs coûts de production ont répercuté ces hausses sur les prix pour conserver leurs marges. La seconde concerne l’immobilier neuf : l’inflation pèse aussi sur le prix de la construction, ce qui écarte les acheteurs plus modestes.
2023 : l’explosion des taux d’emprunt
La Banque Centrale Européenne (BCE), dans le but de freiner l’inflation, a décidé de relever son taux directeur : taux auquel elle prête de l’argent aux banques commerciales (dites de second rang). Cette initiative sera mise en place à partir du mois de juillet 2023. Depuis peu, les banques ont relevé leurs taux d’emprunts afin de préserver leurs marges. Cela a fortement impacté les projets immobiliers : les candidats n’arrivent plus à acheter de bien.
En janvier 2022, les taux affichés étaient de 1%, en moyenne. À la fin du mois de juin, ceux-ci avaient augmenté à 1,5% pour atteindre 2,25% en novembre dernier. Depuis février, les français font face à une augmentation record de ce taux, qui peut monter jusqu’à 3,57% actuellement. De ce fait, pour préserver la solvabilité des emprunteurs, les banques sont devenues plus sélectives, éliminant les candidats les plus vulnérables. C’est donc 31% de Français interrogés, d’après un sondage de l’IFOP réalisé en mai 2022, qui estiment que la conjoncture se révèle favorable à l’achat d’un logement.
La “Greenflation” : les propriétaires bailleurs face à la transition écologique
Un nouvel élément concernant le marché immobilier en 2023 devrait peser sur les mesures prises en faveur de la transition écologique.
La location interdite aux passoires thermiques
Bien que la loi Climat et résilience de 2021 fixe très clairement la première échéance d’interdiction de mise en location, de certaines habitations, très peu de bailleurs ont effectué ou même commencé les travaux de rénovation de leur logement. Cette loi concerne les logements dont la consommation énergétique dépasse 450 kWh au m² chaque année en énergie finale, et ce, à compter du 1er janvier 2023. Cette mesure s’étendra jusqu’au 1er janvier 2025 aux logements classés G et jusqu’au 1er janvier 2028 aux logements classés F.
L’IRL est-il protégé par le gouvernement ?
Suite à une montée de l’inflation en 2022, l’Indice de Référence des Loyers était menacé d’augmenter considérablement. Cependant, la loi de protection du pouvoir d’achat a mis en place ce qu’on appelle “un bouclier loyer”. Celui-ci a permis de limiter la progression de l’indice de référence des loyers à 3,5%. Ce plafonnement restera en vigueur jusqu’au mois de juin, voire plus.
Quelles répercussions sur le marché immobilier ?
Selon un sondage mené par la Fnaim, un quart des propriétaires-bailleurs préféreraient vendre leur bien immobilier plutôt que de le rénover, faute de moyens financiers pour engager les travaux de rénovation énergétique. Les conséquences de ce mouvement pourraient entraîner une hausse de l’offre sur le marché de l’immobilier.
D’un côté, la hausse du nombre de logements sur le marché immobilier, et de l’autre, la baisse de la demande, devraient provoquer une baisse des prix immobiliers cette année. Vous pourriez sûrement trouver une belle opportunité en Savoie ou Haute-Savoie.